B): L'essor des loisirs

 

  La consommation de masse, avec aussi la hausse des salaires, du niveau de vie et l’augmentation du temps libre, contribue en effet au développement de la société de loisirs. 

 
  Ainsi, les salaires en France doublent au minimum entre 1960 et 1970:
  • les revenus des ouvriers augmentent de 120 % ;
  • les revenus des employés et cadres supérieurs augmentent de 122 % ;
  • les revenus des fonctionnaire augmentent de 106 % ;
  • les revenus des techniciens augmentent de 110 %.
 
  La Conférence internationale du travail, Genève, en 1924, (p. 644) stipule dans ses conclusions : « Considérant qu'en adoptant dès sa première session, à Washington, une Convention sur la durée du travail, la Conférence générale a eu notamment pour objet de garantir aux travailleurs, outre les heures de sommeil nécessaires, un temps suffisant pour faire ce qui leur plaît, ainsi que l'indique exactement l'étymologie du mot "loisirs" […] »,
 
  Ce temps libre permet de participer à plusieurs activités autres que celles dédiées à la « survie ». Ainsi, cela devient un phénomène social généralisé de s’investir dans des associations, développer ses compétences ou exercer une activité différente ( culture,peinture, jardinage, sport...). La musique, les concerts, la vente et l’écoute de disques y entre aussi. 
 
  Cependant, le temps des loisirs suit toujours la logique de la société de consommation. Par exemple, en France, le taux d'équipement en télévision passe de 5 % des ménages en 1958 à 62 % en 1968, date à laquelle en moyenne chaque téléspectateurs la regarde deux heures par jour. La transmission de concerts est donc possible grâce à télévision: on l’observera pour la première fois avec des atistes comme les Beatles. Cette diffusion augmente leur popularité. Dans l’exemple des Beatles, cela permet aussi de diffuser la mode du rock’n roll et donc de la guitare électrique.
                                                                                         
                                                                                   
  En effet, la consommation prend aussi une signification sociale : il ne s’agissait pas seulement de se procurer d’éléments de confort, mais aussi d’affirmer son appartenance à un groupe social determiné par l’adoption d’une norme de consommation spécifique et différente de celle des autres catégories sociales : “on dépense pour paraître”.  
 
  Ces “dépenses pour paraître” deviennent très importants car ils affirment l’appartenance d’un individu à un groupe : cela montre son identité sociale, notamment chez les jeunes (voir la partie sur “la culture des jeunes” II. D.).

 

  On observe ainsi une redistribution des dépenses familiales entre 1950 et 1971. Les dépenses traditionnelles baissent alors que d’autres dépenses, produits de la société de consommation, apparaissent. Pour la nourriture par exemple, on observe que sa consommation individuelle en % baisse énormément:
  • En France de 44,9% à 27,4%
  • Aux États-Unis de 30,4 à 23,3%
  • En Grande-Bretagne de 44,8% à 31,7%
  • Au Japon de 57,3% à 31,6%
 
  Alors que la part des revenus utilisée dans les loisirs augmente
  • En France de 6,9% à 8,5%
  • Aux États-Unis de 6,1% à 6,3%
  • En Grande-Bretagne de 2,7% à 5,6%
  • Au Japon de 0% à 7,5%
 
 
  Cet essor des loisirs peut être divers dans les activités. Or, l’une de ces activités est la musique: on peut soit l’écouter, soit la pratiquer, soit acheter un le dernier album d’un artite celèbre. Ainsi, la musique occupe de plus en plus l’attention de la société grâce à la société de consommation qui s’est transformée en société de loisirs. 
 
 

  Les ventes des albums du groupe Beatles ont explosés aux États-Unis